L'assistance digitale arrive dans vos foyers
Suite à un appel à candidatures lancé par le Gouvernement wallon, la CSD Liège est fière de figurer parmi les opérateurs chargés de concrétiser le projet d'assistance digitale. Celui-ci, co-financé par la Région wallonne et l’Union européenne, s’étalera sur 3 ans. Son objectif ? Faciliter le parcours de vie des personnes en perte d’autonomie.
L’assistance digitale, c’est avant tout une aventure qui fédère de nombreux collègues issus de différents services. Récemment engagé pour mener à bien ce projet, Raphaël Rubens nous explique le fonctionnement de cette nouvelle technologie. « Il s’agit d’un système de prévention, avec des capteurs connectés qui vont étudier les habitudes de vie de la personne au sein du domicile », détaille-t-il. « Il existe trois types d’alertes. Soit les personnes appuient sur leur bouton pour signaler un problème, comme la télévigilance classique, soit l’IA du système détecte de manière préventive une anomalie urgente ou un changement dans les habitudes de vie ».
En cas d’appel volontaire ou d’anomalie urgente, nos centralistes vont directement prendre des nouvelles du bénéficiaire. S’il s’agit d’un changement d’habitude, nos ergothérapeutes vont tenter de comprendre si celui-ci peut s’expliquer par un problème de santé, de la fatigue, une baisse de moral, etc. « La différence avec la télévigilance classique, c’est cette capacité à pouvoir détecter les changements de comportement pour prévenir les accidents », détaille Alizée Manns, gestionnaire d’équipe à la télévigilance.
Les techniciens ainsi que les ergothérapeutes jouent un rôle important dans la mise en place de ce dispositif. « Nous nous rendons aux domiciles pour comprendre les habitudes de vie des bénéficiaires et ainsi déterminer les endroits où les appareils vont être installés », nous explique Justine Delcour et Blandine Pondant, toutes les deux engagées comme ergothérapeutes sur le projet. « Cette analyse est importante pour détecter au mieux les anomalies par après et apporter les adaptations nécessaires dans la prise en charge ».
Abdel Berraoui, gestionnaire d’équipe de la télévigilance , se réjouit de cette collaboration. « Les techniciens effectuent l’installation sur base du rapport d’analyse des ergothérapeutes ». Parfois, cela nécessite quelques adaptations. « Tant que l’angle de vue des capteurs couvre la pièce, il n’y a pas de soucis. Mais si nous voulons enlever ou ajouter un capteur, cela se fait toujours en concertation avec nos collègues ergothérapeutes ». Pour aider nos techniciens dans cette nouvelle mission, l’équipe a récemment été renforcée avec l’arrivée de Léon Smit et de Xavier Doneux.
Un succès dès son lancement
Quelques mois après son lancement, cette nouvelle technologie a déjà été adoptée par de nombreux bénéficiaires. Mais au fait, qu’en pensent-ils ? « Au début, ils sont un peu réticents », explique Blandine. « Ils ont peur que ce soit trop intrusif, mais une fois qu’on leur explique qu’il s’agit de capteurs optiques, ils sont rassurés. Nous sommes tenus au respect de la vie privée. Ils comprennent rapidement que c’est un dispositif qui renforce leur sécurité. L’assistance digitale rassure aussi l’entourage et diminue leur charge mentale ».
Actuellement, le projet est encore dans sa phase de test. « Notre objectif est de présenter cette technologie auprès des différents services en interne et d’aller à la rencontre des hôpitaux, des centres de coordination, etc. », souligne Anne-Michèle Delcour, elle aussi ergothérapeute et sur le projet depuis plus d’un an. « Notre souhait est que tout le monde à la CSD devienne ambassadeur de l’assistance digitale et puisse nous renseigner des personnes qui pourraient en bénéficier » (voir encadré).
Une aide adaptée aux besoins de chacun
« Cette technologie ne remplace pas l’humain. C’est tout l’inverse ! », rassure Raphaël. « Toutes les données récoltées vont nous permettre d’apporter une aide plus adaptée aux besoins de la personne. L’assistance digitale vient pleinement s’intégrer dans notre offre de services. Elle va nous aider à être encore plus performants dans l’accompagnement de nos bénéficiaires, avec cette approche pluridisciplinaire qui a toujours fait notre force ».
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